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Notre-Dame-des-Landes Le projet d’aéroport est surdimensionné

Le CGEDD (Conseil général de l’environnement, et du développement durable) estime possible de réduire « la consommation d’espace d’environ 200 hectares » ainsi que « l’importance des mesures compensatoires ».

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« Le projet [d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, N.D.L.R.], fruit d’une conception ancienne jamais réexaminée, est surdimensionné. Son redimensionnement à la baisse permettrait de réduire la consommation d’espace d’environ 200 hectares et de réduire en conséquence l’importance des mesures compensatoires. » Telle est la conclusion du rapport remis à Ségolène Royal et mis en ligne ce 5 avril 2016 sur le site internet du CGEDD.

Les trois experts qui ont planché sur le sujet suggèrent « au lieu d’un projet à deux pistes de 3 600 mètres, dont l’une à 60 m de largeur, qui était celui d’un aéroport à vocation intercontinentale, […] de retenir un projet à une seule piste de 2 900 mètres de longueur et 45 mètres de largeur, jugée suffisante pour les besoins d’un trafic essentiellement intra-européen. »

« Un compromis acceptable »

« Parmi les sites envisageables, celui de Notre-Dame-des-Landes apparaît encore aujourd’hui comme un compromis acceptable, malgré des difficultés à ne pas sous-estimer, estiment les rapporteurs. Le bocage de Notre-Dame-des-Landes, préservé par les effets de la zone d’aménagement différé, accueille une biodiversité riche et variée, mais insuffisante pour justifier un zonage réglementaire de protection. »

Les experts ont également examiné la possibilité de maintenir l’aéroport là où il est aujourd’hui. Ils concluent que, dans cette option, « l’agrandissement de l’aérogare est possible et la rénovation de la piste est nécessaire ». La mission attire l’attention sur un autre point, que l’aéroport soit transféré ou non : la mise en conformité de certaines procédures, notamment d’atterrissage.

Ces dernières n’ont pas été remises en cause dans la perspective du transfert de l’aéroport prévu à la fin de 2017. « Indépendamment de l’option qui sera retenue, transfert ou non de l’aéroport, il est maintenant évident que l’exploitation de Nantes Atlantique se poursuivra bien au-delà de cette échéance. C’est pourquoi la mission estime que la question de la mise en conformité des procédures doit être posée. »

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